Historique de la peine de mort en France
Le 29 novembre 1972, Buffet et Bontemps sont guillotinés. Jugés coupables
d'avoir égorgé l'infirmière et le surveillant de leur établissement
pénitentiaire, au cours d'une prise d'otages, le 21 septembre 1971.
Nous sommes au XXe siècle, à quelques poignées d'années d'aujourd'hui,
dans une grande ville de France et la population hurle "à mort !"
3 juin 1974, une fillette est enlevée, on retrouve son corps deux
jours plus tard. Christian Ranucci, un jeune homme de 20 ans, est
arrêté puis guillotiné. Ses derniers mots furent "Réhabilitez-moi
! "
De nombreuses personnes, dont ses avocats, ont prouvé l'incohérence
de son procès, un film, " le Pull rouge " tente de réhabiliter sa
mémoire et interroge la France entière sur sa réelle culpabilité.
Le " Procès d'un guillotiné " s'ouvre le 18 janvier 1977. L'accusé
: Patrick Henry. Suspecté d'avoir enlevé un enfant et de l'avoir tué.
Interrogé au Journal télévisé avant son arrestation, il déclare :
"Je suis pour l'application de la peine de mort pour ceux qui s'en
prennent aux enfants".
Le crime est odieux, la culpabilité certaine et le suspect a seul
aiguisé la lame de la guillotine. Avant même que les jurés ne délibèrent,
le verdict populaire est tombé : Coupable ! La peine de mort. Et pourtant,
Patrick Henry sera condamné à la réclusion à perpétuité. Son avocat,
Robert Badinter, adoptera une stratégie risquée: ne plus faire le
procès de Partick Henry et de son intolérable crime, mais juger la
peine de mort elle-même, dans toute son horreur, sa cruauté et son
indécence. Risqué mais convaincant, la France émet ses premiers doutes.
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