BienneJuraMoratYverdonNeuchâtel

 

 

Il y a eu l'Exposition nationale de Lausanne, en 1974 Il y a aura, peut-être, l'Exposition nationale des Trois-Lacs en 2002.

Un vaste projet de près d'un milliard et demi de francs, mandaté par la Confédération, réalisé par une association privée.

 

Dès ses prémices, les premières lacunes se font sentir. L'ancienne direction (Jacqueline Fendt, Pipilotti Rist) planche sur des projets abstraits qui n'aboutissent pas, imagine mais ne fait rien, tout en se salariant gracieusement. Le navire ne tarde pas à sombrer. Plus de liquidité, pas de projet, pas de sponsor… l'Expo est au bord de la faillite.

La Confédération, qui a déjà investi 360 millions de francs, auxquels s'ajoutent les 64 millions des cantons et les 21 millions des villes hôtes. Pas assez, toujours plus, les autorités suisses transforment leur garantie de déficit en prêt: 200 millions supplémentaires.

Les contribuables suisses ont déjà été suffisamment sollicités, les contribuables neuchâtelois, fribourgeois, bernois, vaudois et jurassiens paient, eux, le prix fort, pour avoir l'honneur de recevoir l'Expo nationale. Sans parler des villes hôtes : le bingo ! Nouveaux parkings, nouveau réseau routier, nouvelles infrastructures… sans même de réduction sur la journée de visite (CHF 48.-)

 

Il y a bien sûr les promesses de développement durable, de création d'emplois souvent temporaires, parfois fixes, mais est-ce réellement le prix à payer ?

De 01 à 02,Pascal Couchepin décide de reporter la date d'ouverture de la manifestation. Un sursis supplémentaire d'une année, une nouvelle direction et des ambitions revues à la baisse.
L'Expo a enfin une chance d'exister, mais ce sont maintenant les entrepreneurs qui n'y croient plus. Les plus importants sponsors se retirent, la direction s'adresse donc, une nouvelle fois, à la Confédération.

 

 

 

Expo 02 : le cauchemar des contribuables suisses