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Le rapporteur spécial des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Philip Alston dénonce les condamnations à mort d'homosexuels dans douze Etats du Nigeria.

12 juillet 2005
Au Nigeria, de nombreux Etats appliquent la charia, la loi islamique. Ainsi, les homosexuels sont condamnés à la peine de mort par lapidation.

Le rapporteur spécial des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Philip Alston revient d'une mission d'information de deux semaines et publie un rapport accablant sur la police et la justice nigériane.


 
 

Le Nigeria. Un pays de 126 millions d'habitants divisé entre Musulmans, au Nord et Chrétiens, au Sud. En 5 ans, doute Etats du Nord sont revenus à la loi islamique, la Charia qui, outre l'adultère, sanctionne la sodomie de la sentence capitale par lapidation.

Le rapporteur spécial de l'ONU a visité 100 des 530 condamnés à mort nigérians. Parmi eux, un homme emprisonné dans le nord du pays, à Kano. Il a été jugé coupable de sodomie par un comité Hisbah chargé d'appliquer la charia. L'accusé avait admis avoir eu des relations sexuelles avec d'autres hommes. Il attend actuellement son exécution par lapidation.

"La sodomie ne peut faire partie des crimes les plus graves susceptibles, conformément au droit international, d'entraîner la peine de mort. Cette peine est complètement disproportionnée", a déclaré M. Alston.

Par ailleurs, plusieurs condamnés à mort affirment qu'ils étaient âgés de moins de dix-huit au moment des faits et le rapporteur spécial de l'ONU a constaté que beaucoup de détenus souffraient de "maladies mentales graves".

Le Nigeria aurait ainsi enfreint les lois internationales. Les autorités judiciaires nigérianes n'ont pas souhaité se prononcer.


Pour en savoir plus

Lire le communiqué de presse du Bureau de l'ONU pour la Coordination des Affaires Humanitaires



 

 

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