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Etats-Unis - Chiffres (juin 2005)

Selon " Death Penalty Information Center "
www.deathpenaltyinfo.org



Injection létale

804 exécutions par injection létale depuis 1976 aux Etats-Unis. Cette méthode est autorisée par 37 Etats américains:

1. Alabama
2. Arizona
3. Arkansas
4. Californie
5. Colorado
6. Connecticut
7. Delaware
8. Floride
9. Georgie
10. Idaho
11. Illinois
12. Indiana
13. Kansas
14. Kentucky
15. Louisiane
16. Maryland
17. Mississippi
18. Missouri
19. Montana
20. Nevada
21. New Hampshire
22. New Jersey
23. New Mexico
24. New York
25. Caroline du Nord
26. Ohio
27. Oklahoma
28. Oregon
29. Pennsylvanie
30. Caroline du Sud
31. Dakota du Sud
32. Tennessee
33. Texas
34. Utah
35. Virginie
36. Washington
37. Wyoming

Ainsi que l'armée et le gouvernement américains.

 


 


 
 

Historique

C'est le docteur personnel de Hitler, Karl Band, qui suggéra le premier, dans son Programme d'Euthanasie T-4, d'exécuter des prisonniers en leur injectant par intraveineuse des doses mortelles de poison. Cette méthode fut notamment utilisée dans le camp de concentration de Auschwitz.

Les Etats-Unis furent le deuxième pays à faire usage de l'injection létale en tant que méthode d'exécution. Initialement proposée en 1888 par J. Mount Bleyer à New York, elle fut d'abord rejetée. En 1977, le Dr Stanley Deutsch relança le débat et l'injection létale fut finalement adoptée au Texas, qui devint le premier Etat américain à faire usage de cette méthode d'exécution.

Le premier condamné américain de l'histoire qui reçut une injection par piqûre intraveineuse fut Charlie Brooks, exécuté le 7 décembre 1982 au Texas. Il mit 7 minutes à mourir.

L'Etat de l'Oklahoma suivit le Texas et autorisa l'injection létale en 1997. Aujourd'hui, 37 des 38 Etats américains qui pratiquent la peine de mort exécutent les prisonniers par injection létale (seul le Nebraska fait encore exclusivement usage de la chaise électrique)

L'injection létale fut considérée " plus humaine " que les autres modes d'exécution, qui furent interdits dans la plupart des Etats concernés.


L'injection létale dans le monde

Aujourd'hui, la méthode s'est répandue en dehors des Etats-Unis. En 1997, elle est autorisée en République populaire de Chine, au Guatemala en 1998 et en Philippines en 1999. D'autres pays ont adopté cette méthode mais n'en font pas usage dans la pratique.


Procédure d'exécution par injection létale

Deux cathéters sont insérés sur chacun des bras du prisonnier. Seule une perfusion sert à la transmission du poison mortel, la deuxième est placée préventivement, en cas d'échec de la première injection.

La première drogue est censée détendre le détenu et le plonger dans un état d'inconscience, le temps que les deux autres produits fassent effet. Parfois dosée de manière excessive, son effet s'en trouve annulé. Le détenu est peut-être abruti, mais il reste parfaitement conscient. De plus, on sait que lorsqu'un goutte à goutte défile trop vite, le produit brûle les veines. L'injection massive de ce produit doit être insoutenable.

La deuxième drogue est destinée à arrêter tous les muscles, sauf le cœur. Cela cause une paralysie musculaire qui écrase le diaphragme. Le détenu donne l'impression de dormir mais, en réalité, il suffoque. La paralysie l'empêche de le manifester.

La troisième drogue arrête le cœur. Le détenu sent une brûlure dans tout le circuit veineux et décède finalement d'un arrêt cardiaque.

La procédure complète d'exécution peut durer jusqu'à 45 minutes. A compter de la première injection, le condamné meurt généralement en moins de 7 minutes.

Après l'exécution, le cadavre du prisonnier reste dans les murs de la prison, administrativement déposé dans un cimetière où l'on autorise depuis peu l'inscription du nom des prisonniers sur une simple croix blanche, à côté de leur numéro de matricule.


De nombreux accidents

Dès la première injection, certains détenus ont manifesté de violentes réactions, probablement dues au dosage du produit. Contorsions, convulsions ; certains témoins se sont évanouis tandis le personnel pénitentiaire tirait les rideaux pour les empêcher de voir la suite.

Pour éviter de pareilles réactions, désormais, à titre préventif, on administre un anti-histaminique au condamné, avant la première injection.


Le cas Tommie Smith

Le 20 juillet 1996 dans l'Indiana, Tommie Smith va être exécuté par injection létale.

Le chargé d'exécution tente, pendant seize minutes de trouver une veine dans le bras du condamné qui reste parfaitement conscient. Le gardien appelle alors un médecin qui essaie à son tour d'enfoncer une aiguille dans le cou du condamné, sans succèe. Au bout de trente-six minutes, Tommie Smith meurt.

Le poison lui a été injecté directement dans le cœur.


Une méthode contestée par le corps médical américain

De nombreux médecins américains affirment que les États qui autorisent l'injection létale se mettent hors la loi, puisque les trois produits mortels utilisés devraient uniquement être administrés par des personnes habilitées - ce qui n'est pas le cas. Certes, un médecin introduit le cathéter dans la veine, mais la machine qui distribue les doses est de l'autre côté du mur. Les drogues ne sont pas injectées manuellement. Trois fonctionnaires appuient sur un bouton et l'injection est automatique. Aucun moniteur d'observation ne surveille le détenu durant la procédure d'exécution et personne ne sait ce que l'anesthésie provoque réellement dans le corps du condamné.

Le Serment d'Hippocrate ainsi que Le Code d'Ethique de l'Association médicale américaine, qui promulguent la défense de la vie à n'importe quel prix, interdisent aux médecins de participer à des exécutions.

Cependant, une présence médicale est obligatoire à la fin de la procédure, pour la déclaration officielle de l'heure de la mort du condamné.


Méthodes d'exécution :

Injection létale
Electrocution
Chambre à gaz
Pendaison
Peloton d'exécution

Voir aussi : Modes d'exécution par Etat



 

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