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Robert
Badinter : L'Abolition
Son nom est lié à la peine de mort. Robert Badinter, avocat, ministre
de François Mitterrand et ultérieurement président du Conseil constitutionnel,
a fait plier la Constitution. Pour que des cas comme ceux de Buffet et Bontems
n'existent plus. Leur exécution, le 24 novembre 1972, transforme Robert Badinter
qui devient "un adversaire irréductible de la peine de mort." 1972-1981, une
décennie consacrée à une lutte qui ne plait pas à tous. Contre : Valéry Giscard
d'Estaing, dans la ligne droite de Pompidou. Pour : François Mitterrand. Lutte
politique "car jamais l'abolition n'interviendrait sans une volonté présidentielle"
et judiciaire "car il y aurait encore bien des procès où se jouerait la vie
de l'accusé".
Au-delà d'un simple récit, L'Abolition permet de mieux comprendre un homme,
avec ses émotions, ses peurs et ses moments de doute, qui a pour seule arme
sa robe d'avocat. Ce livre n'est pas un cours d'histoire sur l'abolition.
C'est l'histoire de l'abolition vue de l'intérieur. Robert Badinter signe
un témoignage poignant. Symbole d'un combat très personnel.
Je regardai l'horloge : il était douze heures et cinquante minutes, ce 30
décembre 1981. Le voeu de Victor Hugo, "l'abolition pure, simple et définitive
de la peine de mort", était réalisé. (...) Je pensai à tout ce qui était advenu.
Puis je rentrai chez moi, le long des allées. C'était fini, la peine de mort.
- Nathalie Robert - Amazon.fr
Le
Pull-over rouge
de Gilles Perrault
L'affaire Christian Ranucci, guillotiné, à l'âge de 22 ans, à Marseille en
1976.
Espoir
et Pardon dans le couloir de la mort
de Joy Elder, Brid Kehoe
La
peine de mort aux Etats-Unis
de Andre Kaspi
Victor
Hugo contre la peine de mort
Un certain 11 juin 1851, la Cour d'assises de Paris a une drôle d'allure.
Devant un parterre de lettrés et d'artistes, il y a là Charles Hugo, journaliste
à L'Événement, accusé d'avoir outragé la loi en décrivant l'exécution d'un
braconnier guillotiné à Poitiers. Son avocat est Victor Hugo, son père. La
plaidoirie est une dénonciation éloquente de la peine de mort :
Ce reste de pénalités sauvages, cette vieille et inintelligente loi du
talion, cette loi du sang pour le sang, je l'ai combattue toute ma vie, messieurs
les jurés. Et tant qu'il me restera un souffle dans la poitrine, je la combattrai
de tous mes efforts comme écrivain, de tous mes actes et de tous mes votes
comme législateur.
Charles Hugo fut cependant condamné à six mois de prison. Il n'en reste pas
moins que Victor Hugo est resté fidèle à sa parole, à une idée, une obsession
même, traversant toute son existence tumultueuse : l'abolition de la peine
capitale. Pour qui que ce soit. Qu'il s'agisse de Maximilien, empereur déchu
au Mexique, de John Brown, anti-esclavagiste condamné à la pendaison, des
nihilistes russes, des patriotes irlandais ou des communards. Cette volonté,
née dès les années 1820, s'est affichée dans ses discours politiques, ses
pièces de théâtre, ses romans, ses recueils poétiques. À commencer par les
Odes
et Ballades (1822) ou Le
Dernier jour d'un condamné (1829), époustouflante plaidoirie ; à suivre
par Notre-Dame
de Paris (1833), Les Contemplations (1856), Les
Misérables (1862), Les Actes et Paroles (1875) et La
Légende des siècles (1883). C'est précisément un recueil de ces textes,
d'extraits puisés ici et là, que rassemble ce précieux ouvrage. Avec un double
avantage, celui d'indiquer clairement les sources et de bénéficier d'un avant-propos
signé par Robert Badinter, cet autre abolitionniste de la peine capitale,
qui obtiendra gain de cause en 1981. --Céline Darner - Amazon.fr
Mumia
Abu-Jamal : En direct du couloir de la mort
de Mumia Abu-Jamal, Leonard I. Weinglass (Avec la contribution de), John Edgar
Wideman (Introduction), Jim Cohen (Traduction)
Peines
de mort
de Martin Monestier
L'Abolition
de la peine de mort au Congo-Kinshasa : Plaidoyer pour une humanisation des
peines
de Henri Nyembo Mbonyo, Robert Badinter (Préface)