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Sept exécutions capitales prévues en mai aux Etats-Unis - Alerte de la NCADP

1er mai 2006 / Les militants de la NCADP (National Coalition to Abolish the Death Penalty) émettent de sérieux doutes quant à la culpabilité de certains condamnés. C'est le cas de Sedley Alley, dont l'exécution est prévue le 17 mai prochain, dans l'état du Tennessee.

> suite : Des culpabilités contestées

 

   
   
   
 

La lente agonie de Joseph Clark relance le débat sur la cruauté de l'injection létale

3 mai 2006 / L'exécution était prévue à 10 heures du matin, heure locale, dans le pénitencier de la Southern Ohio Correctionnal Facility, au sud de l'Ohio. Tout aurait dû se dérouler " normalement ", en deux ou trois minutes. Mais Joseph Clark a mis près d'une heure et trente minutes pour mourir dans d'insoutenables souffrances… tellement que les autorités carcérales ont finalement fermé les rideaux, empêchant les témoins d'assister à la lente mise à mort.

10 heures du matin dans le sud de l'Ohio

Ce matin du 2 mai, tout a commencé selon la procédure, à 10 heures précisément. Joseph Clark, un homme noir de 57 ans condamné à mort pour le meurtre d'un homme durant un cambriolage, est sanglé dans la salle d'exécution, sur le brancard du condamné. Derrière la vitre, les témoins sont installés ; des proches de la victime et des journalistes, majoritairement de la presse locale et de l'agence de presse internationale AP.

 
 

" Ça marche pas, ça marche pas. "

Au moment de placer les perfusions sur les bras du condamné, le personnel pénitentiaire s'aperçoit qu'il ne parviendra pas à atteindre les veines du bras droit de Clark. Les employés se contentent donc de placer l'intraveineuse sur son avant-bras gauche avant de quitter la salle, comme le veut le règlement.

Seul face aux témoins, de l'autre côté de la vitre, Joseph Clark commence à s'agiter et les journalistes présents l'entendent dire " ça marche pas, ça marche pas ", à cinq reprises.

A 10 heures et sept minutes, le personnel constate que l'intraveineuse a causé l'éclatement de la veine. Clark, qui aurait immédiatement dû s'endormir, est éveillé. Deux employés pénitentiaires décident alors de poursuivre l'exécution à l'abri des témoins et tirent les rideaux.

84 minutes d'agonie à l'abri des regards indiscrets

Les cris qui s'échappent de la chambre d'exécution glacent le sang des témoins. Joseph Clark gémit, appelle au secours et pleure. Finalement, un médecin constate son décès à 11 heures et 26 minutes… 84 minutes après la première injection.





 

 

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